Fatéma Hal

« La nourriture est l’un des derniers liens forts qui restent à l’humanité »

Fatéma Hal  quitte le Maroc à 18 ans pour poursuivre ses études en France. Avant d’entrer dans le monde gastronomique, elle décroche sa licence de littérature arabe à l’université Paris VIII en 1975.  Plus tard, elle choisit ensuite de militer pour la condition féminine aux côtés de la politicienne Yvette Roudy, qu’elle rencontre en travaillant au ministère des droits de la femme où elle effectue des études. 

Mais un profond désir de partager sa culture, et donc sa cuisine, émerge. En 1984, Fatima ouvre un petit restaurant dans le 11e arrondissement de Paris, financé par un système de tontine, les banques lui refusant tout prêt. Avec l’ouverture de « La Mansouria », Fatéma Hal a pu se consacrer entièrement à sa passion cachée pour la cuisine. Son restaurant s’est développé et est rapidement devenu le temple de la cuisine marocaine à Paris. Mais Fatéma a décidé d’aller plus loin en créant une association pour former des jeunes femmes à la cuisine, et elle a reçu en 2001 le prestigieux ordre du mérite, la Légion d’honneur. 

Chaque fois qu’elle retourne dans son pays natal, Fatéma discute avec les anciennes générations dans les villages afin de recueillir des recettes traditionnelles à partager avec la clientèle de son restaurant. C’est également ce qu’elle a fait pour écrire son premier livre « Les saveurs et les gestes du Maroc », dans lequel les épices occupent une place de choix. Fatéma en est convaincue : « Avec les épices, la cuisine devient une alchimie… ce qui m’intéresse dans la cuisine, c’est de faire rêver les gens, de leur faire retrouver le sens du voyage… ». Par la suite, elle a publié de nombreux livres dont « Le discours amoureux des épices » ou alors « Ramadan, cuisine de partage », dans lesquels elle-même partage son amour, son histoire et plus simplement sa découverte de la gastronomie.  

 Source  

 Fatéma Hal, histoire  

Portrait d’une cheffe et femme Marocaine